ECRITS d'AUBE

Ecrits de l'Aube 

2018
VIII. 

Osana, au plus haut est le doute. Il n’y a pas d’arc-en-ciel aujourd’hui pour faire de la planche à voile. J’espère le vol d’un pigeon aimé, adoré, magnifié. Le pigeon de sept ans n’a rien a envier aux rires effrénés de la mouette.
Discours de catacombes : mieux vaut danser sur la tête quand on est en vie, en chair et en muscles.
Portfolio d’une Amérique endormie, évanescence au pluriel, muscardine, mansarde ou troglodyte le marchand de sable à la peau jaune ultra violacée, violence dans les artères et giclée de sable dans vos gueules. Trantra du futur est héroïne à feu doux. Penser les caresses en termes d’accords de paix. Faire la paire de ciseaux est une coutume bien enchevêtrée au sein de la communauté lesbienne. Ce n’est pas une question de coiffure. C’est la posture en rue. Pas touche à mes miches sinon pain dans ta gueule.
Perdrix délaissée sur le bord de la route. Une charrette, les roues de bois, crapahute sur les cailloux. La terre des champs est fumante. La fin de la guerre. Le pays est silence. L’aube est encore chaude de mortier. Poudre aux œufs. Ruban de flanelle. Arlequin est dans la place et Don Camillo sonne le gras. Ce n’est pas faute de courir qu’on perd sa place.
Tentacule et sourire de crotale. Masque déguisé sous les charmes des paons. Enfilez les combinaisons d’éponge. Absorber les langues étrangères. Etrusques romains. Plutarque est un farceur. Molière se gratte l’oreille en guise de moquerie, la bourgeoisie a un balais de retard, caste douce et arrogante.
Le petit pull Marine détricoté, des poussières dans les cheveux blonds, les blés sont taillés en pièces. Les sangliers se rongent les épis de maïs sous la couenne de terre glaise. Glaire à la face des épicuriens de faïence. Grève de la force. Armée de pâte à sel trop cuite. Péplum démodé. Uranus et Hercule poirote tout seul au café de l’église. Le train est toujours en retard.

20 juin 2018 (10h)




VII.



Eléphant sommité Somalie embourbée bourbon quatre étoiles débrider les calanques chasse à l’huître pêche à la mitre Etendards dar Epaules cramoisies opercule gauche de la terre Endormissement d’une taupe madrilène reconnue pour ses Astres Affreux de la récréation subjective Epopée lyrique magasin en fuite suite de faillite nomade à cheval masque chevelu guerrier Douceur su coton pamoison Panez-vous les uns les autres Eclipse Totale du corps somatique Somalie revient Khéops et Antiope Penthésilée réfrénée gland effréné effroyable cuisse de grenouille ailée griffon d’entrée de cité droits civiques bafoués à coups de latte règles de fer bras d’obus électrique tous les moyens sont pourris Gavez-les d’orties purge à l’opium du peuple du vin et des graines de lin chiure de bois sauvage ramification d’intestin collectif sacré perpendiculaire à l’axe central d’une barre parallélépipède rectangle envolé jusqu’à une fatalité qui colle à la pause à la ménopause à la nanopause natation des neurones glaciation des euros monnaie génétique en paix en souvenir de famille secret d’Etat Savourez les plaintes des glaïeuls en sang. Eprouvez le suicide connectif, Suçotez la moelle épinglée sur la toile. Brève d’une écume magnétique… Où sont les licornes ?

11 juin (5h11) 





VI.

Pyjama des cocotiers Embrasures de mer dépotoirs infâmes sommité d’une nervure gonflée à l’hélium iroquois chihuahua Mike Tyson renversement des pôles artistiquement incorrects jubilation des analphabètes analogiques lexogramme lexique animé pour enfants dépourvus de sandales santal Stendal sur toutes les pages des journaux c’est le retour du Condor contorsion de condom Iroquois Chihuahua laisser passer les morts Totem Tabou ailé Agathe percée Xylophone des tropiques couleur d’opprobre cheffe lieu dites-moi où dans quel pays de merde au Patriarcat patriotisme démesuré Abolition du carquois ailé rémission des péchés de Saturne roucoulement mécanique pivotement lumineux marche funèbre tapotement électrique mise en garde à vue d’œil on sent la présence des mort.e.s au combat naval prisonnières de luttes incessantes Martin Luther King au barreau des accusés coupable de paix intense contre une démocratie lugubre Etoile filante Lumumba sortie d’Autoroute colonie infernale désorientalisée Pygmées en fuite course à dos d’âne(âme) contre la mort montre suisse thermes grisants Thermodon écoulé à flot de sang
Enivrez-vous de miel sauvage Pisse chaude et Instragram revolution.
Lave œil et rince vaisselle cassée alors on danse…



V.



Pirouette désabusée électron de cuivre saxophone juteux épis de maïs épineux Saxe Cobourg Gotha tunnel en vue en mue I want to break free Pompes funèbres Pompidou Pump it up échalote aux petits oignons casseurs de cours de récréations privation de bras envolée arrêtée reprise prévue au sec sexe de canard fusée de pacotilles Eradiquer les moustiquaires en toile de jute juxtaposition des métastases à l’intestin pose d’un amphibien qui croasse et bave personne n’est au couvent suite d’échec et mot et plumé cirque à l’ancienne moutarde en moustache arrache-cœur immortelle au vent à flanc de colline ocre

Ouvertures des portes automatiques poussiéreuses à bas la bureaucratie vive les gouines en short caméléons détraqués chasse à l’ogre traque à l’orge Trompe le monde et death to the Styx auréole transcendante aréole séduisante perdue au milieu de la brume vapeur d’huile Etretat aux grands vents les grandes misères

Asperger de fumée sommet d’horreur

Rétablir la paix en fumée câlins calumets à bras le sort sortez les prunelles et ouvrez les cœurs à vif Orient Express café frappé zeste de citron et feuille de vigne du riz pour les goules en furie

Des pis pour les gouffres en sursis

Du lait pour les souffres en dépit de quoi la terre s’assèche torride corrida dépressive chine aux aboies hors la loi mais qu’on réécrive une constitution d’Accueil Foutre à l’Etat. Mange tes miettes et tais-toi ?! Sources taries à soigner dans les viscères des dinosaures calibruette affriolante un deux trois oseille c’est fini et dire que c’était la nuit on apprend rien alors ouvrez les rideaux de fer et en avant la musique Tzigane Pagane ou Afghane on veut danser ensemble et nous baiserons d’amour ensemble sur toutes les sphères Paix entre les cuisses parcelle d’immunité impunité pour un doux passage Acte de transhumance nécessaire à la survie offrir du respect jusqu’en Anatolie Candide en marche survolté myriade d’éperons solitaires feront les grandes sources de rêves crépuscules de guerres lâches des débris et du cœur encore touchez-vous les un.es les autres par Pythie oracle de l’aube en robe de nuit errant dans les rues à l’affut d’une chancellerie à l’écoute vingt quatre sur vingt quatre font quarante huit et des poussières d’étoiles filantes à tout allure moteurs de brume la lune a parlé lac des grandes épopées funèbres tissu social détricoté on recrée des novelles mailles filera le bateau de l’autre côté de la mer Medy bienvenu sourire épidermique empathie thermique flibustiers ailés à la secousse où le bateau gîte surf sur la vague tant qu’elle est douce une vague faite de milliers de mains ouvertes.
4 juin (5h37)




IV.

Cliquetis des armoires à glace Amphétamine à l’eau de rose Troublions de l’affaire Bettancourt Exclusion massive Rock à Billy à Intervalles irrégulières marche pas sur ma pote
Tronçon d’autoroute ambulant ambulance de cétacé hémoglobine en furie en Syrie Farewell mon cher John(ny) Malkovitch Les airs du désir brillent en paradigme boule de neige et artichaut sur un même plan climatique
Arrêtez l’air con- l’air condition humaine urine Ukraine Uranus à ton seuil Pilgram Pelgrim Pilgrim Pèlerin désenchanteur génération d’insoumis Une souris verte qui courait dans le désert de Gobie Goéland et Vautour planeurs deltaplane affamé à tête chercheuse hémocyanine plus bleue que le bleu des mers frontières
Morphée paralysé paraplégie d’un transsibérien sous marin Capitaine Mémo refait surface pic à glaçon tourne disque mange disque et répète encore une fois une âpre mélodie
Alchimie percutante rencontres fortuites en latence baleine sous Iceberg funambule Volcan endormi chemise de suie Etat de Léthargie Agonie des Apôtres Ascension pour le ghetto mémoires d’encre et de chair à canon Agnostique Diagnostique perpétuellement en voie d’émancipation collective. Les louves sont entrées dans Patti
Sonate pour un naufragé quatuor à cordes lettre à un jeune réfugier mise en déroute des dérives policières berceau d’assemblage nouveau Nomenclature à inventer permission d’accueillir massivement Trac à la chaine humaine.
Petit avion de papier comme une hirondelle à la terre.
1er juin (5h00)


III.

Sépulture diadème enfouie

Inclinaison du bateau septante pour cent

Gramme drame dromadaire au kilo époustouflant souffre incendiaire et pigeon voyageur terrils et barils

La chèvre bêle après l’agneau rapaces en furie foison d’archipels en dérive Tumulte d’océans larvaires mouettes rieuses vigie pirate

Socrate est un œuf cuit dur Le cuir est fêlé, égratignure, griffon ailé d’or et d’argent sale comme le linge d’une famille incestueuse, un geste s’il vous plaît

Mouton pané Saturne en Balance pas mal à Paris l’est une fille âgée de quatre fois son nombre ombre d’elle-même ombrelle frêle amorce d’une écorce en peau de bête assoiffée et sanguinolente sanguinaire  ratée arme à flegme gloriole incandescente saison morbide source tarrée opuscule second opercule d’Antiope Antilope et chasse à cœur redouble ton galop ne crains que la pluie métallique couvre chef couvre feu couvre nœud d’un Etat pernicieux Déboussolés les hamsters et les pivoines donner de l’avoine à manger à la pie. Ensorceler les chapeaux.

Perdre à pendre les faisans L’eau est bouillante et le sel nous brûle les doigts trop courts. Lancer les filets de sauvetage !


31 mai 5h01








II.

Terre d’asile Mousqueton électrique harangue la foule
Squelette désarticulé
Ambriomorphose d’une révolution queue de poisson asphyxiée
Et les trains passent au peigne fin la solitude des grands mondes
On n’a pas le choix qu’on mérite
Croix e bois et gueule d’acier
Quels pleurs pour éviter l’enfer
Tumultes étourdis étourneaux calfeutrés dans l’amiante les bureaucrates au taquet
Larguez les voiles cassez-vous, brisez-vous en mille morceaux en mille pattes rampant sur la terre poussiéreuse et puis reparlons-en !
Epicure doit se la couler douce dans une Olympe paralympique
Ellipse aux loups les pompiers et les flics
Les morveux ne regardent plus le feu ils s’encourent ils s’enrêvent à d’autres foyers abstraits où la chaleur est une tortue en pleine mer loin du plastique chic chic le chihuahua de la grande dame auréolée d’étoiles warf warf mais on n’a pas peur de son museau humide et dégoulinant de modifications génétiques essoufflées, essuyées des mains pleines de sang.
A bas la viande de supermarché, on bouffe de l’humain aux infos comme aux oignons tous les jours. Ragoût dégoutant, déroutant, déroute, on dérive on chavire par milliers et je vomis votre pâté pour chien.
Epistolaire peut bien se gratter la plume dans le cul et faire des ronds de jambes,
On pleure comme vache qui pisse
On meurt comme vache qui pisse
On heurte comme vache qui paisse
On heurte comme tâche qui glisse
Hiéroglyphe déterré : prenez soin de l’orge sauvage.

30 mai 2018 (5h19)




I.

Pendant que les champs brûlent
Le croassement des merles en réponse aux roucoulements des pigeons
Ectoplasme endormi apostrophe déclaré élégie fumante pendant que les champs brûlent son altesse pédale Royale en porte-à-faux éclipse de visage circonfit drogue dure émancipatrice des auréolés du transsibérien
Plongée en apnée les bras de fer en l’air Episode tragique d’une saga peu commune Ectoplasme et Hector asphyxiés dégringolade de l’Eurocratie Amidonnée
Pourvu que les champs brûlent j’entends que les armes reviennent
Les poussières dans les cheveux partiront en fumée en suée d’organes génitaux décomposés en 4 parties symboliques méridiens de synthèse d’une guerre plus froide que glaciale
Hélicoptère à Gogo et Monaco s’en fout
Bidon d’huile de Rescue pour tous et toutes
Allumez les cuisines du monde entier
Et préparez un pot-au-feu traditionnel conventionnel et numérisé, chimérique et usé alternatif et désaltéré mais une sourdine au goût de Reviens-y l’ami.e, sois le bienvenu.e dans la grande Roue tourne tourne le monde apostrophé je rigole la rigole est le caniveau des humbles
Zéphyr de tendresse intersidérale dans la gueule de marchandises de la haine poisson plus frais excalibur décuplée dans les mains d’enfants désolés
On revient de guerre comme on revient des Indes ou de Katmandou mais allez vous faire foudre vous faire coudre une bonne fois pour toute que l’armée est odieuse et que les champs burnent, burinent, laminent encore
J’attends que les chants reviennent et que la sève monte alors plus rien ne nous arrête
Solidaires.

29 mai 2018 (5h18)



Ecrits d'Aube (entre 5h00 et 5h10)

juin2016

1.

Hémisphère épisodique exode traces parallèles au regard d’ambre

La Générale électrique tremble et danse sous les feuilles d’étoiles en poussière

Les Eurocrates grassouillent de la gorge

Epicure hémiplégique se tourne dans sa grotte

Les peintures rupestres se brouillent sur les écrans calcinés de nos mémoires numériques numériser nimbes nymphomane de la donnée éphémère les yeux désorbités satellite insolubles qui ne voient pas l’abîme dans nos corps ensevelis dans un marasme d’écran tactil éhonté escompté Je vous salive ma rue pleine de rase muraille que votre nez honteux se rassemble sur les nerfs arcs-en-ciel à l’abris de nos morts et sous nos esprits ainsi fusent-ils pour les socles à venir en liesse en tierce en dur et en dièse que nos pauvres et nos peaux se rencontrent ou à nouveau dans un s’adonne s’adule s’affole en des yeux décamérisés

2.

Ecritaux démesurés gouttes d’ennui rebondissent sur la toile de chanvre il y a une lave pustulante des grandes bouches ouvertes qui dégueulent des chevaux en furies oriflammes et les chapeaux se mêlent à la foule on aura beau crier GARDE la nuit est confite sous leur pas bouche en cul de poule à l’orange en peau suintante le pape est mort les oreilles du lapin tombent et rebondissent dans sa course pour délimiter les champs de blés coupés à ras les terres la cire fondue sur la vitre attire attise le regard et le geste de la main s’y pose enfin.


3.

Le Mozambique a touché l’écran Jubilé Etrique l’Afrique Ethnique atrophiée trophée des pourtours énergie nucléaire à bord n’explosera pas mes frères Noires les cendres de nos terres calcinées des chaumières ensevelies de poudre aux yeux Rimel des rivières noires détail du bétail à l’unisson meugle la barbe en sonne le glas des mercis hôpital des assurances maladies de ta peau névrose alcôves de pétales bleuis personne ne bouge les pieds dans le plat pays qui est le sien le mien le vôtre le nôtre on s’en fout on est là tous ensemble tremble un peu oui hypogriffe épigramme amstramgram pic aux larme de fer feu aux prisons maxitoys mon cul ta praline dorée au soleil mes boules quies en terre glaise s’effritent l’Afrique revit Rwanda ma patrie charnue période exode encore le rami appelle à l’heure du jour se lève au gris de l’entre chatte et louve pour celles et ceux qui aiment. Survivent.


4.

Etendards sous les jupes délicieuses flottaisons brutes le cargo lynche les eaux belliqueuses de nos pères emmitouflés dans du bronze pavés salutaires météorite extraction d’une vulve démoniaque et salutaire trèfle lacunaire en corolle d’épines

Commentaires

Articles les plus consultés